Cette année le club de Tri de Douai avait l’honneur de voir son épreuve de Duathlon servir de support pour les championnats de France de duathlon longue distance.

C’est sans aucune autre prétention que celle de parfaire ma préparation que je me suis inscrit sur une épreuve que j’affectionne avec un parcours et une organisation vraiment agréable. Enfin c’était sans compter sur le super temps de flahute auquel nous avons eu le droit sur toute la partie vélo. Au programme un enchaînement de 10 km à pieds, suivi de 78 km à vélo en passant 4 fois par Mons en Pévèle et à nouveau 10km à pieds.

Arrivé sur le parking, il pleut déjà. Ça promet ! Au regard des véhicules de clubs, les concurrents viennent d’un peu partout : Evreux, Vesoul, Rouen… Là aussi çà promet d’être relevé.

Bon allez je profite d’une accalmie pour sortir de la voiture et prendre mon dossard. Doucement je me prépare et conduis mon vélo au parc.

Un petit échauffement et c’est parti pour les hostilités. Waouh çà part à une vitesse folle. Mon garmin affiche 3’34 pour le premier kilo et ils sont au moins plus de 100 devant. Très vite je ralentis car à cette vitesse là je sais que je ne tiens pas 10 bornes. Je maintiens le cap ou la cap entre 3’45 et 4’00 au km. C’est plus raisonnable et en effet çà passe « crème » comme disent les jeunes. Au final il n’y a que 9.400 km bouclé en 35’47 pour un 60ème temps au général. Content même si le premier me met déjà plus de 5 minutes.

Le temps de mettre son casque et de changer de chaussures et c’est parti pour le vélo. Les organisateurs ont prévenu des risques de chutes et la pluie qui se met alors à tomber (et ce sera ainsi jusqu’à la fin du vélo sans interruption) me fait dire que le vélo se fera avec la plus grande prudence. Après un petit bug de mon garmin ou plutôt de son propriétaire qui a mal activé le mode multisport et qui doit tout faire en manuel, (Grrr !!!! Débutant !!!!) me voilà parti pour deux boucles d’un beau circuit au cœur du Pévèle. Tout se passe plutôt bien et finalement la pluie ne me gêne pas même s’il faut être prudent. Par contre je commence très vite à avoir froid aux pieds et aux mains, ce qui m’empêche de m’alimenter en solide. Pour autant je n’en ressens pas la gêne sur le vélo et je me dis que je mangerai à la transition et sur la deuxième CAP. Je pose le vélo en 2h10’41’’ à environ 36 de moyenne. Là aussi très content au vue des sensations actuelles (ce n’est pas Sam, Geoffrey, Vincent et Laurent D. qui diront le contraire, vu comment je les ai ralenti mercredi).  

Pendant la deuxième transition je mange un gel magique et je mets mes baskets. Enfin j’essaie !!!! Car avec des pieds et des mains gelés, j’ai l’impression de voir mon fils de 3 ans enfiler ses chaussures. Je finis par y parvenir mais la course est compliquée dans un premier temps tant mes pieds sont gelés. Pour autant les choses rentrent dans l’ordre rapidement et je trouve un rythme de croisière entre 4’15 et 4’30 qui me convient. Arrive le premier ravito. Je me sens bien. Alors pas besoin d’y perdre du temps, je m’alimenterai au prochain qui n’est qu’au 5ème km. Les kilomètres passent et je suis serein, voire très bien. Je me dis même que je pourrai enchaîner un semi sans difficulté. Mais très vite mon enthousiasme s’effondre quant à l’entame du 5ème km je sens l’hypoglycémie s’installer. Ouf ! Voilà le ravito. Je mange et je bois. Allez j’ai fait le plein c’est reparti. Enfin c’est ce que je me dis car le carburant arrive trop tard. Je suis contraint de réduire l’allure entre 4’45 et 5’ au km et je vois les concurrents un à un me dépasser. Je dois perdre 5 places dans l’histoire. Ça devient compliqué au point qu’à moins d’un km de l’arrivée je dois marcher et je sens la terre tourner sous mes pieds (plus de rhum dans les bidons promis). Rapidement cela s’estompe et je peux reprendre ma course tranquille jusqu’à la ligne. Je boucle les 9.800km en plus de 44’.

Au général je suis alors 52ème en 3h33’55’’ sur environ 230 partants. Mais plus de 30 duathlètes ne termineront pas la course soit sur chutes, soit sur abandons. Le premier me devancera de plus de 28 minutes.

Puis direction le ravito ou je dévalise la table. J’en profite pour m’excuser auprès des autres concurrents qui n’avaient plus rien à manger. Fort heureusement les organisateurs avaient anticipé ma présence et avaient prévu du ravitaillement en conséquence. En tout cas une belle course de préparation où je dois retenir qu’il faut absolument s’alimenter même quand les conditions rendent les choses difficiles.

A venir Hénin Beaumont la semaine prochaine pour travailler les transitions sur un format court. Ce sera aussi l’occasion pour mon Fils de faire un duathlon enfant. Puis Choisy au Bac avec l’ami Laurent L. dans quinze jours.