Le Roc d’Azur est considéré comme l’événement VTT le plus important du monde, que tout VTTiste se doit d’avoir fait au moins une fois dans sa vie. Il regroupe, sur 5 jours à Fréjus, quelques 30 épreuves distinctes, plus de 20 000 engagements, ainsi que le plus grand salon du cycle avec plus de 200 exposants et plus de 100 000 visiteurs.

Notre cher président y a fait sa première participation l’année dernière, sous l’impulsion de Sam, habitué depuis plusieurs années. Son enthousiasme a permis de grossir les candidats de Wavrin, puisque Laurent D. Antony et moi-même (Laurent L.) avions signé les yeux fermés, sans trop faire attention aux épreuves que Vincent avait présélectionnées pour nous. Cela nous jouera des tours par la suite…

C’est dans l’optique de ce Roc qu’Antony et moi avions enchaînés depuis l’été quelques longues sorties VTT (Chti bike tour, Française de mécanique), tandis que Laurent D. et Vincent préféraient se la jouer route et course, comptant sur leur expérience passée (la dernière sortie VTT de Laurent remontant au fléchage de la randonnée de Wavrin en avril dernier)

Malheureusement pour le groupe, Antony nous lâcha quelques jours avant, pour raison médicale. C’est donc à 3 que nous sommes partis du mercredi pour Fréjus. Un mobile home avait été réservé à côté de celui de Sam, et ses potes de pyramide passion (Wingles).

Route impeccable, l’occasion de sentir la température et la pression monter au fur et à mesure des kilomètres parcourus.

Quel bonheur de ressortir short et tong en octobre.

Arrivée sur le site: 

Première épreuve: le retrait des dossards sur le site de la base nature de Fréjus.

 

L’organisation (A.S.O.) est parfaite (hormis le fléchage pour trouver le bâtiment), et nous récupérons notre package en quelques minutes. En attendant Sam et ses potes devant la plage, Jean Pierre Billaut nous rejoint quelques instants. Il est bénévole (signaleur) dans l’organisation du roc, et nous aurons l’occasion de l’apercevoir ou de l’entendre durant nos folles descentes…

 

Fin de journée autour d’une bière (ou rosé), histoire de se mettre la pression pour le lendemain:

  • Tri roc pour Sam et Rodéric (pyramide passion), c’est-à-dire un triathlon de 1,5km en mer, 23 de VTT et 11 en course à pied, pour la deuxième année consécutive
  • Rando roc all mountain pour Vincent, Laurent D., Nicolas (pyramide passion) et moi: une rando sans doute tranquille (33km, 1050 D+ dans le massif des Maures) que Vincent avait présélectionné, afin de nous mettre en jambe.

    "Du technique, du ludique, des beaux paysages et quelques ascensions pour rejoindre les sommets alentour. C’est un parcours exclusif qui intègre quelques traces de l’EnduRoc et qui, de ce fait, se distingue de toutes les autres Randos Roc par sa technicité élevée. A ne pas mettre entre toutes les mains"

    Vincent l’ayant déjà faite l’année passée et nous ayant indiqué que nous avions le niveau, ces mises en gardes ne nous font pas peur (juste un peu quand même). Nous avions toute confiance en notre président! (jusque-là…)

 

Jeudi, lever de bonne heure pour rejoindre Roquebrune sur Argens en vélo, départ de notre rando. L’occasion de passer devant le club vacances Vacanciel de Roquebrune, bien connu des stagiaires du soleil. Quelques 300 VTT sont déjà alignés derrière le départ. La pression monte… (et pas que dans les pneus). Beaucoup de 29’ et de tout suspendus.

C’est parti! quelques km tranquilles à vive allure (les jambes sont encore fraîches en ce premier jour). Les premières montées et descentes s’avèrent même faciles jusqu’au premier ravito. Je ne suis peut-être pas si mauvais que cela (bon, Laurent D. et Nicolas sont déjà loin devant)

Et puis ça se corse! Montées très raides (parfois à pied), descentes casse gueule (rochers, ornières, arbres, sol extrêmement poussiéreux et glissant…) Pour citer Vincent l’année dernière: «ils nous prennent pour des chamois» (sauf que les chamois n’ont pas de VTT à porter).

Pour notre part (les 2 Laurent), nous avons eu l’occasion de maudire Vincent plusieurs fois pendant le parcours, tout en prenant conscience du nom de la rando: «All Mountain». La prochaine fois, il faudra faire attention à ces petits détails.

Pour ma part, crampes et une chute (sans gravité) à déplorer au premier tiers. De quoi me mettre en position de prudence sur le reste du parcours. J’arrive 1h30 après Nicolas, 1 heure après Laurent D. et 30 mn après Vincent (qui ont eu l’occasion de dévaliser le ravito de fin). Une bonne expérience quand même. J’en retire 2 enseignements : plus jamais cela (jusqu'à la prochaine fois) et ne jamais plus faire confiance en notre président Rigolant

Mais il faut savoir trouver du positif: en ayant commencé par cette épreuve, le reste devrait passer tout seul… (enfin, normalement…)

Retour sur Fréjus pour encourager Sam et Rodéric sur le tri roc. Nous voyons passer Sam à pied (INSERT PHOTO) et assistons à l’arrivée: 3h05 (Sam) et 3h27 (Rod). C’était plus dur que l’année dernière compte tenu des conditions pour la natation (vent soutenu, et de ce fait grosses vagues et dérive à cause du courant). Chapeau les gars ! [video]

Gros débriefing le soir à l’apéro et repas commun, soirée terminée par une vielle prune. De quoi recharger les batteries pour le lendemain. De nouvelles idées germes dans les têtes, comme de créer un équipage tandem Sam/Laurent D. (ou Laurent D./Sam), de renforcer la présence de Wavrin au Tri l’année prochaine (Vincent, Laurent L.). Ce ne sont alors que des vagues paroles…

Peu de répit car une nouvelle épreuve nous attend le lendemain:

  • Roc marathon pour Nicolas (82km, 2300 D+). Une grosse épreuve et un véritable défi pour les participants
  • Buff mid roc pour nous 5 (38km, 650 D+). Une sortie «tranquille» de type Cross-Country, qu’on décide de faire en groupe.

Matinée tranquille pour le vendredi, le départ étant donné à 12h30 à la base. 900 VTTistes au départ. Superbe parcours, dans nos cordes cette fois-ci (bien que d’un niveau plus engagé que nos parcours locaux). De belles et longues grimpettes et coups de cul (+ de 20%), et de bonnes descentes techniques (toutes aussi pentues). Les sensations sont toutes autres que la veille et c’est un véritable plaisir d’y participer. La mise en bouche de la veille a permis de s’affranchir du terrain.

Chacun roule à son rythme, les plus forts attendant les autres régulièrement. 1 crevaison de la part de Laurent D. Pas grave, les paysages sont magnifiques à cet endroit dans les hauteurs de St Aygulf.


Encore une bonne descente et nous voici sur la plage à essayer de rouler dans le sable. Nous enchaînons ensuite par le passage des douaniers, un bord de mer à même les rochers. Le soleil étant de la partie, les points de vues sont splendides. Mais pas le temps de flâner puisque Sam, Laurent D. et Vincent décident sur les quelques kms restants de se tirer la bourre jusqu’à l’arrivée. Sans surprise, Sam prend les devants. Quant à moi, incapable de suivre la cadence (+ 40km/h), je termine le parcours seul.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir le groupe m’attendant 100m avant la ligne pour un finish groupé et plein d’émotions. Merci les gars !

Quant au résultat, l’histoire retiendra que je termine en tête du groupe (ayant pris le départ derrière les autres). Classement officiel: Laurent L., Sam, Vincent, Laurent D., Rod!!! L’importance du placement dès le départ…

Superbe randonnée au final, à contre-pied de celle de la veille. De quoi se rassurer pour l’épreuve du dimanche.

Retour tranquille au camping pour une redite de la veille: apéro. Pas de repas au camping, car une sortie au resto à Fréjus est prévue avec l’ensemble du club Pyramide Passion venu en force (~20). L’occasion d’assister au show Roc ruelle, sorte de rodéo urbain (montées et descentes de marches à des vitesses impressionnantes). De quoi également se rendre compte de la jeunesse de certains participants.

Samedi, journée relâche. Tout d’abord, direction «Le Fournel» pour assister à la descente très technique de l’épreuve Roc tandem, afin de projeter Sam et Laurent D. dans leur futur challenge (même si la moitié de l’équipe n’est pas forcement d’accord).

Puis en route pour le salon, où nous passerons plusieurs heures à rêver au père noël (cf lien album photo). De gros stands, mais surtout la prédominance et la mise en avant des vélos électriques sur tous les stands.

La journée se termina sur un transat à la piscine, au soleil en plein mois d’octobre. Elle n’est pas belle la vie?

Mais demain, c’est l’épreuve mythique qui nous attend tous: le Roc d’Azur (56km et 1360 D+), avec sa fameuse descente du Fournel, ou celle du Car brûlé.

Aussi, les derniers réglages de vélos sont de mise: gonflage au dixième de bar pour certains, au bar près pour d’autres (la pompe de Sam ne fonctionnant manifestant pas). Accrochage des plaques et direction apéro pour la dernière soirée passée tous ensemble (Sam & Cie repartant sitôt le roc terminé)

Soirée animée où Nico et Sam se sont attaqués verbalement avant la véritable compétition du lendemain. Vincent et moi avons finalement «tapés» pour une participation au tri roc l’année prochaine… Restera à apprendre à nager vite et en pleine mer. Rod et Sam seront de fait encore de la partie, et Vincent devrait (?) mettre la misère à Rod. Vivement l’année prochaine pour voir cela.

Bon inutile de se monter la pression pour le moment (nous aurons toute l’année pour réfléchir aux conséquences de ce pari stupide), puisqu’il est temps d’aller passer une bonne nuit. Debout de bonne heure le lendemain pour certains (8 vagues de départ entre 9h30 et 11h00)

Nico ayant réussi à s’aligner en 1ère vague, il sera talonné par Sam (2ème vague) et Laurent D. (3èmevague), inscrit par Vincent pour figurer dans le Top 500 (saura-t-il relever le défi?)

  

  

Vincent est en vague 5, et moi en vague 7.

C’est parti pour 56km d’un parcours dans la même veine que celui du vendredi. Certains passages sont les mêmes, mais c’est l’occasion d’en découvrir d’autres, comme la célèbre descente du fournel, que je descendrais à pied (trop dangereux pour moi). Un tout-suspendu est sans doute nécessaire, mais certainement pas suffisant pour la descendre. Les nombreux spectateurs ne sont de toute façon pas là par hasard.

Les 5000 participants à l’épreuve, même espacés en vagues, n’empêchent pas les nombreux bouchons et temps d’attente qui ont tendance à énerver les participants. L’esprit est à la compétition, contrairement aux épreuves précédentes, et beaucoup pensent aux minutes perdues. Les montées sont rudes, et compliquées par la densité de vélos engagés. Les descentes sont techniques, mais facilités par les 2 jours de VTT précédents. Mais attention, car il y a toujours des VTTistes plus rapides (casse-cous?) pouvant débouler à toute allure dans le dos.

L’épreuve se termine par le même parcours le long de la mer. Encore moins le temps d’admirer le paysage, car ayant fait la reconnaissance du parcours 2j avant, nous savons estimer l’effort nécessaire pour achever l’épreuve.

Résultats:

  • Nicolas (630ème en 3h21)
  • Laurent D. (1829ème en 4h19) (c’est loupé pour le Top 500 cette année)
  • Sam (2012ème en 4h28, en comptant les 4 crevaisons qui lui ont pourri la course)
  • Vincent (2427ème en 4h49)
  • Laurent L. (3025ème en 5h28)

Mais certain que Wavrin prendra sa revanche l’année prochaine…

Pas de blessure à déplorer, juste un peu d’amour propre sans doute pour certain.

Une bien belle expérience, qui rendra la pratique du VTT beaucoup plus terne dans notre région. La discipline est rude, requiert un matériel performant et une bonne maîtrise technique.

L’organisation (A.S.O.) est impressionnante (bénévoles, tracés, postes de secours…)

Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine, avec sans doute de nouveaux Wavrinois

 

 
Bon, si après çà vous n'avez toujours pas envie de vous mettre au VTT, je n'y comprend plus rien
 
Et pour ceux qui auraient encore quelques doutes, voici le reportage vidéo
 
Laurent L.