Nous y sommes, quasiment un an après l’engagement de chacun (Sam, Vincent, Laurent D. et moi-même) à participer à l’Half Ironman de Vichy. Enfin, presque chacun, puisque pour Laurent D., absent du Roc d’Azur 2017, la décision de l’inscrire a été prise sans sa présence (mais à l’unanimité des présents !). Il aura eu le loisir de le faire savoir tout au long de cette année, mais au final, il est également présent.

Le Half Ironman de Vichy, aussi appelé Ironman 70.3 de Vichy, est l’une des 3 compétitions de triathlon organisées en France par la société Ironman (il y a aussi Nice et Aix). Elle correspond à une distance L, c’est-à-dire 1.9km de natation, 90km de vélo et 21.1km de course à pied (un semi-marathon). Le tout correspond à la distance de 70.3 miles (d’où le nom).

Cette course avait lieu le samedi 24/08, sachant que du dimanche, la course Ironman (en distance complète) avait aussi lieu (la même distance que l’Ironman de Nice). Gros enjeux pour les organisateurs que d’accueillir les participants de ces 2 courses sur le même week-end.

De toute façon, on voit bien que cette organisation est une grosse machine. Les pouvoirs publics sont également associés, s’agissant de l’évènement le plus important de la ville. Cela fait marcher le tourisme, et l’organisation de l’évènement est orienté en ce sens. C’est de bonne guerre. Grosse machine commerciale également, il suffit de voir le chapiteau des produits dérivés… Difficile de résister, et je n’ai pas résisté, je suis reparti avec un tee shirt avec mon nom à l’intérieur du fameux logo IM.

Rendez-vous donc sur place la veille avant 14h pour le retrait des dossards. Certains arrivèrent de leur lieu de vacances (Laurent D. et Paul-André, Sophie et Flavie, moi-même et ma femme), d’autres de Wavrin (Sam et Vincent). Après quelques photos, nous voici repartis avec nos paquetages vers le gite réservé de main de maitre par notre président, qui sait vraiment y faire…

L’objectif est de préparer les 3 sacs que chacun s’est vu distribué. Nous squattons alors la table à manger et commençons à nous étaler de partout. Commençant à avoir un peu d’expérience sur le sujet, j’explique ce qu’il faut mettre dans chaque sac (j’ai des antisèches que je peaufine à chaque course). Puis vient la séance d’autocollants à coller sur le casque, le vélo, le dossard et les sacs ainsi que des tatouages à se mettre sur le bras et le mollet.

Mine de rien, il faut quand même plus d’une heure de préparation, en ayant déjà une liste préétablie des équipements à prendre. Il faut dire que cette préparation est importante, puisque le contenu des sacs ne sera plus accessible avant le départ, et que chaque sac est dédié à une transition. Un véritable casse-tête la première fois… Les autres triathlons sont beaucoup plus simples de ce point de vue, puisqu’il suffit de stocker toutes ses affaires à côté de son vélo dans un sac unique toujours accessible.

Bref, nous voici enfin prêts. Sam et Vincent décident de repartir sur Vichy en vélo histoire de dérouiller les jambes (le gîte est situé à 12km). Le dépôt des sacs et vélos se passe sans encombre, l’occasion de se rendre compte du nombre de vélos de type CLM déjà alignés. Normal, le parcours est réputé pour être très roulant (parcours que j’ai eu l’occasion de repérer pendant mes vacances à proximité d’ailleurs).

De retour au gîte, ce fût la ruée vers le jacuzzi, pour une bonne séance de décontraction, suivi d’une pasta party, forcement…

Réveil de bonne heure pour un début de natation à partir de 7h00. Heure de départ du gite programmé : 5h30. Et nous sommes dans les temps. Cool ! Le parc à vélo ferme ses portes à 6h30. On est large… Normalement…

C’est sans compter les étourderies de notre cher président, qui s’aperçoit au bout de 10mn qu’il a oublié ses bidons dans le frigo… Demi-tour et retour en trombe vers le gîte. Forcément, s’en suit une galère pour trouver une place pour se garer. Bref, nous entrons dans le parc à vélo à 6h32, déjà bien échauffés comme le dira Vincent. Merci donc à lui d’avoir géré l’organisation jusqu’à ce niveau de détail…

Bon, à cette heure-là, le parc à vélo est presque vide. Beaucoup sont déjà dans les rangs, en combinaison pour la natation. Vite, nous nous dépêchons d’enfiler la nôtre et partons nous aligner dans le sas qui correspond à notre temps présumé. Laurent se range un peu en arrière (50’) et je retrouve Vincent et Sam aux alentours de 42’. La file avance petit à petit, pour un départ en rolling start (~ 5 personnes toutes les 5 secondes). C’est notre tour. Nous avons réussi à être alignés sur la même ligne. Cool. Cela voudra dire qu’il n’y aura pas d’ajustement de temps à l’arrivée.

Go !

L’eau est annoncée à 22C. En combinaison, c’est facile d’y rentrer. La nage commence et je perds trace immédiatement de mes camarades. Devant, derrière ??? on verra bien à l’arrivée. Concentration sur la nage. 2 lignes droites de 1km, interminables. Quelques problèmes d’étanchéité de lunettes pour ma part qui m’oblige à les réajuster régulièrement… Bon, comme d’habitude, il me faut du temps avant de me mettre dedans. Mais au moins, l’environnement n’est pas aussi stressant que sur un départ groupé. Pas de bagarre dans l’eau, les furieux sont partis depuis longtemps sur les premières lignes. J’en double comme je me fais doubler… On me tape parfois sur les pieds comme ça m’arrive de le faire. Rien de méchant. Ce sera du crawl à 99%.

Comme je le disais, c’est interminable. La première bouée arrive, que l’on contourne pour le demi-tour. Je ne regarde pas ma montre, inutile de se stresser. Peut-être un léger mieux sur la 2ème moitié, mais difficile à dire.

L’arrivée se rapproche. Je finis par sortir (~45’ à ma montre), bof bof… Pas grave, pas le temps de réfléchir. Je cours vers le parc où sont rangés les sacs. Sur le chemin, nos chers accompagnants m’interpellent. Cool, ça fait plaisir. Je me change aussi rapidement que possible (mais pas encore assez vite) et je file vers mon vélo. Le vélo de Vincent est encore en place. Cool. Par contre, pas le temps de voir si Sam est déjà parti. Je commence à rouler…

J’aurais vite l’information puisque 2km après le départ, Sam me dépasse en trombe en m’encourageant. Je n’essaye même pas de suivre son rythme, inutile de se mettre en sur-régime, ce serait fatal pour la suite.

Le parcours est roulant, et je me fais plaisir à rouler à bonne allure, d’autant qu’en partant en mauvaise position après la natation, on a tout le loisir de remonter dans le classement en doublant à vélo et à pied, ce dont je ne me prive pas.

La deuxième torpille (Vincent) me dépasse au bout de 20km. J’arriverai toutefois à le garder en visibilité pendant 10km. Bon, faudra assurer sur la course à pied. Laurent D. étant parti bien après nous, je ne m’attends pas à le voir arriver dans mon dos, du moins, sur cette distance (roulant tout de même à 33km/h).

J’arriverais d’ailleurs à garder cette moyenne sur l’ensemble du parcours, sans doute en partie grâce aux prolongateurs sur lesquels j’ai pu passer une grande partie du temps.

Petite anecdote tout de même à raconter concernant cette épreuve : le parcours est surveillé par des arbitres à moto qui veillent au bon respect du règlement, notamment les règles d’anti drafting (12m entre chaque participant). En cas d’infraction, c’est la prison (penality box) pendant 5mn situés aux ravitos. Il me restait environ 5-10km à faire quand je voulu grignoter quelque chose. Me penchant sur la poche de ravitaillement située sur mon cadre, j’y vois une peau de banane d’un ravito précédant que j’avais glissé là en attendant de pouvoir m’en débarrasser en dehors de la ville. Traversant une forêt à ce moment-là, je la jette dans le fossé. 2 secondes après, j’entends un sifflet et une moto qui m’arrive à hauteur, m’obligeant à m’arrêter, en me réprimandant sévèrement, et en me demandant d’aller la rechercher (avec peut-être de la prison à la clé). Trouvant cela injuste, je me défends en précisant qu’il s’agissait d’une peau de banane. Les 2 arbitres partent alors en délibération puis m’indique que c’est bon, je pouvais repartir, qu’on pouvait en rester là, mais qu’il ne fallait pas le refaire. Je m’en sors bien finalement, l’incident ayant duré environ 1 minute. Bon promis, je ne le ferais plus.

Par contre, le premier que je vois faire la même chose dans un brevet, je le siffle !

Bien entendu, ce fût l’occasion pour les autres wavrinois de me chambrer pendant le reste du séjour.

Bref, le parcours vélo se termina sans autre encombre. Retour au parc, ou je me change rapidement pour enfiler les chaussures de course, et c’est parti pour 21km dans la ville, à effectuer en 2 tours. Les premiers kms sont rapides, trop rapides même. Cela fait toujours cela… Besoin d’une sensation de vitesse suite au vélo, le fait qu’au début, on se sente forcement encore frais… Bon, assez rapidement toutefois, je sens des raideurs inhabituelles dans ma cuisse droite. Je tape dessus, comme sur un appareil en panne, en espérant que ça passe… Ça finira en effet par se dissiper au bout de quelques centaines de mètres.

Dès les premières minutes de course, je commence à scruter les concurrents au loin. Le parcours est ainsi fait qu’il existe des portions ou l’on se croise (un sens le long de la berge, en contrebas de l’autre sens), et qui permettent de voir au loin les participants sans pour autant être visible facilement. Je n’ai à ce moment aucune idée de ma position et de la leur. Le premier tour s’effectue sans que je ne voie personne. A la fin de ce premier tour, j’aperçois dans le public nos accompagnants. J’obtiens l’information qu’ils sont à environ 10mn. L’information est imprécise, mais le principal est là : ils ne sont pas à portée toute proche. Je ne me sens pas capable d’accélérer au point de rattraper 10mn sur eux (bien que j’ignore leur rythme de course), et décide de rester sur mon propre rythme en comptant sur le fait que cela deviendra dur pour tout le monde… Je finis par apercevoir Vincent lors d’un croisement, et j’estime son avance à 5mn. Je l’ai vu, mais je ne pense pas qu’il m’ait vu. Ça va être compliqué de le reprendre (sauf s’il craque), mais il faut garder le rythme.

Un peu plus loin, je me retrouve en face à face avec lui. Je comprends alors que c’est mort, car il sait maintenant que je suis derrière. Bon, après course, il me dira qu’il m’avait vu lui-même, et que cela lui avait donné des ailes…

Je n’arriverais pas au final à le reprendre et termine 3ème après Sam et Vincent. Ils me raconteront que le même jeu de chat/souris a eu lieu entre eux également. Bref, bien que difficile, cette fin de course fût assez excitante… Un délice

Laurent arrivera quelques minutes plus tard, nous l’attendions sur la ligne d’arrivée. Pour une première expérience, c’est un très bon résultat. C’est très prometteur pour la suite…

Une bien belle expérience, ou chacun pu prendre du plaisir dans l’effort, et sans que personne ne puisse prétendre à la victoire avant la course. En effet, ce sport nécessite un éventail de compétences qui sont rarement maitrisées par une seule personne (bon, à part Jérôme bien sûr). On observe toutefois que le vélo y a quand même une grande part.

Lendemain matin, debout de bonne heure afin d’aller voir le départ natation et vélo de la distance complète, puis retour à la maison. Les vacances sont terminées.

Un grand merci à nos accompagnateurs Paul André, Sophie, Flavie et Frédérique pour leur présence et leur encouragement.

J’espère bien qu’il y aura d’autres batailles de ce genre auxquelles vous (oui, vous !) pourrez aussi participer (quel que soit la distance). La section triathlon n’attend plus que vous

 

  

Les résultats en détail

 

Temps

(classement)

Natation

T1

Vélo

T2

CaP

Sam

5:21:02
(686e/1834)

0:49:25
2:36/100m
(1547e)

7:05

2:28:05
36.73 km/h
(184e)

6:44

1:49:45
5:29mn/km
(909e)

Vincent

5:23:50
(745e/1834)
Sam + 2:48

0:49:35
2:37/100m
(1555e)

8:51

2:34:23
35.29 km/h
(349e)

4:35

1:46:28
5:19mn/km
(768e)

Laurent L

5:28:18
(822e/1834)
Vincent + 4:28

0:45:34
2:24/100m
(1267e)

10:03

2:45:13
33.03 km/h
(766e)

5:55

1:41:35
5:05mn/km
(588e)

Laurent D

5:50:00
(1192e/1834)
Laurent + 21:42

1:03:07
3:19/100m
(1804e)

6:33

2:45:44
33.03 km/h
(789e)

3:57

1:50:41
5:32mn/km
(937e)