Nous étions plus d'une quinzaine présents au rendez-vous de Frédéric pour prendre la direction de Pecquencourt, pour une distance totale de 93 km. Vu le nombre de personnes je proposai aux costauds de rejoindre le Groupe de Jérémy allant sur Ypres à partir de 8H mais personne n'accepta l'idée.
Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas vous narrer notre ballade, quoique très agréable sans vent et avec une température idéale pour le vélo, mais je vais vous relater un fait normalement classique pour un cyclotouriste: «histoire d'une crevaison».
Cela faisait une quarantaine de kilomètres que nous roulions tranquillement lorsque le fameux cri retentit: «Crevaison». Sagement tout le groupe ralentit pour trouver un endroit propice à une réparation et ce fut à l'une des entrées du terril du Rieulay. L'infortuné touché était Jacky qui, rapidement démonta sa roue et se mit à l’œuvre. Aidé de 2 camarades, j'étais persuadé que ce n'était juste le temps pour moi de manger un petit morceau et d'assouvir une petit soif, mais au bout de 10 minutes le pneu n'était toujours pas démonté. Quel fut mon étonnement lorsque je vis mes 3 compagnons arc boutés sur la roue, à tel point qu'une clé de démontage passa au dessus du parapet et termina son trajet dans l'eau plutôt boueuse ce qui, engendra un gros éclat de rire de l'ensemble du groupe😂. Ne pouvant proposer mes services, mon habilité technique étant quelque peu limitée et connue de tous, je proposai une de mes clés. Enfin au bout de 15 minutes le pneu fut enlevé et Jacky constata que c'était une petite pointe de limaille la cause de tous ses tracas. Autre événement : impossibilité de retirer ce tout petit morceau et Jacky demanda le prêt d'un pneu ce qui étonna la majeure partie du groupe. Toujours aussi malicieux, je souris et proposa mon pneu souple à la surprise de la plupart de mes compagnons😮. J'expliquai que le pneu était assez âgé et qu’il m'avait bien rendu des services à certains de mes compagnons. Là je me dis dans 5 minutes nous sommes repartis. Hé bien que nenni, la même séance recommença pour remonter ce pneu à tel point que je me mis à penser qu'ils allaient m'allonger mon pneu. Évidement certains me demandèrent, vu ma taille, si ce n'était pas un pneu de 650 et tout en rigolant je leur répétai non et qu'il avait déjà servi.
Au bout d'environ 30 minutes Jacques C., voyant le peu d’efficacité des dépanneurs, intervint et là je me dis avec lui pas de problème, connaissant son efficacité cela allait être bon et rapide. Eh bien figurez vous, même constat, impossibilité de mettre le pneu, la cause étant que c était une roue Tubeless et que le remontage était beaucoup plus délicat, explications de mes compagnons. Entre temps Didier B. avait réussi à retirer la limaille et il fut donc décidé de remonter le pneu d'origine.
C'est à ce moment qu'intervint un cyclo crossman, descendant du terril et proposant gentiment ses services. Certes le gaillard prénommé Thierry, était costaud mais surtout, semblait avoir une parfaite compétence en la matière. Avec son beau sourire taquin, il prit la roue à pleines mains et en moins de 3 minutes notre nouvel ami, que vous voyez sur la photo, répara la roue à la grande satisfaction de tous. Inutile de vous dire que l'on remercia vivement Thierry notre sauveur et surtout Jacky qui avait déjà envisagé d'appeler son épouse pour un rapatriement.
En conclusion de cet incident, il nous aura fallu plus de 45 minutes, certainement à mettre dans les annales des records, pour réparer cette crevaison. Je lance donc un appel solennel à notre président pour instaurer une formation mécanique pour crevaison ou pour peut être interdire les roues à pneus Tubeless. à lui de prendre une décision😎.
Cette longue pause terminée nous repartîmes et rapidement le groupe se scinda en deux, les costauds ayant quelques fourmis dans les jambes.
Merci une fois de plus à Frédéric, pour la recherche du parcours qui me permettait d'enregistrer 118 km au compteur à Lille et une arrivée à 12H20 et surtout un grand merci à mes compagnons pour cette belle leçon de dépannage (sacrée rigolade quand même). La prochaine fois on demandera de suite au premier passant de nous dépanner.