C’est par une température bien fraiche, proche de 0 degré, et surtout avec un petit vent d’est donnant un ressenti négatif que plus d’une vingtaine de cyclos étaient au rendez-vous dominical.
Le programme du jour étant le brevet de Bauvin, je prenais le temps de saluer l’ensemble des présents alors que le groupe des anciens prenait déjà la poudre d’escampette, il devait être 8h30 et 20 secondes. Je n’arrive vraiment pas à comprendre cet empressement de personnes retraitées qui normalement doivent prendre le temps de profiter de la vie. J’insiste peut-être grossièrement mais que fait-on de l’esprit club et surtout du respect des cyclos qui viennent d’un peu plus loin. A croire que nous sommes en perpétuelle compétition surtout avec les réflexions entendues à l’inscription à Bauvin.
Le brevet n’étant pas trop éloigné je pris, avec l’aide de Laurent, la direction du groupe en imprimant une allure relativement modérée afin que tout le monde puisse suivre. Je tiens à remercier tout le groupe qui respecta la consigne et nous permit d’arriver groupé tout en ayant échangé quelques bons mots.
Mon inscription faite je sortais pour me mettre en route sur le 30 km et bien évidement le groupe des retraités que j’appellerai « les fous furieux » était déjà volatilisé. Il ne restait sur le parking et étant de mon niveau : Frédéric A., Guy L. et Daniel H. Nous partîmes ensemble mais dès le premier pont je vis que Guy et Fred ne suivaient pas car ils effectuaient leur première sortie depuis plusieurs mois. En accord avec eux et leur promettant de les attendre à la salle je partis avec Daniel. Après quelques kilomètres avec le vent trois quarts de dos, on bifurqua sur la droite pour longer la nationale 41 et surtout pour récupérer un vent glacial de face. Bien content de la compagnie de Daniel, qui avec son grand gabarit me protégeait bien, nous rattrapâmes Marcel qui n’arriva pas à nous suivre. Alors que nous roulions tous les deux la tête dans le guidon Vincent Jérôme et Tom nous doublèrent. Sans hésiter nous fîmes l’effort de sauter dans leurs roues et bien nous en a pris car le phénomène de groupe nous protégea encore plus.
C’est ainsi que l’on finit le brevet tout en discutant avec Jérôme et Vincent, la fin du parcours étant beaucoup plus agréable avec le vent de dos.
A l’arrivée pas foule, si ce n’est un orchestre des années 60 qui nous permit de se remémorer quelques belles mélodies. Alors que mes 3 compagnons prenaient le chemin du retour, j’attendis comme promis Frédéric et Guy auxquels Marcel vint s’y joindre.
Il était à peine 11 heures lorsqu’on se remit en route avec le vent de face glacial et qui avait forci quelque peu. En route, Fred et Marcel nous quittèrent et je rentrais sur Warin en compagnie de Guy.
Alors que je quittais Guy pour rentrer sur Lille j’eus la désagréable sensation de ne plus avoir de jambes. Certes le vent était de face mais je sentais bien que je n’avais plus de jambes et ce fut un vrai calvaire pour moi d’atteindre Lille. Marie fut surprise de me voir rentrer si tôt et éclata de rire quand je lui expliquai que je n’avais plus rien dans le coffre. Elle me conseilla gentiment, avec un léger sourire, de ne peut-être pas trop manger la veille d’une sortie.😔