Après 1 année de compétitions annulées, ce fut avec plaisir que j’ai pu m’accrocher un dossard de trail cet été, celui de la 6000D à la Plagne : un trail mythique (31ème édition) surnommé « La Course des Géant ». Tout un programme : 67km pour 3500D+
L’épreuve ayant été annulée l’année dernière, je me suis réinscris cette année en faisant un crochet par-là pendant mes vacances juste pour l’occasion
Bon, pas évident de se préparer pour ce type de course dans notre plate région. Outre les entrainements Club de cet hiver/printemps et quelques sorties sur les terrils, j’ai eu l’occasion d’enchaîner 2 treks (le Tour du Mont Blanc et la traversée de la Vanoise) en juillet (soit 15j, 250km et 16000D+ à eux deux), le dernier se terminant la veille de la course. Autant dire que j’étais à la fois dans le rythme, mais quand même un peu fatigué…
Départ de la course à 5h00. Il s’agit pour moi de la plus grosse distance/dénivelé réalisée, donc un beau défi, mais également une course de préparation pour d’autres trails « un peu plus gros » à venir dans l’année… Mais étrangement, pas plus de stress d’avant course que cela. Je suis juste content d’être là et de profiter de la tenue de cette course tant attendue
Ambiance (masquée) de départ avec un speaker et une musique qui chauffe les 800 coureurs et son public (oui, à 5h00, le public est là) et c’est parti pour un profil de course atypique : en gros, ça grimpe pendant 3500m sur 33km, et ça descend d’autant. Les genoux et les quadris (et tout le reste d’ailleurs) vont trinquer…
Nous partons donc de la vallée (Aime) pour monter vers La Plagne (en empruntant d’ailleurs l’intérieur de la piste de bobsleigh) et remonter vers le glacier de Bellecote, le point culminant du domaine skiable de ce massif. Les spectateurs sont nombreux tout au long du parcours et c’est un vrai plaisir d’entendre les encouragements d’inconnus qui crient votre prénom au passage (il est inscrit sur le dossard)
La montée se passe bien, les kms parcourus ces derniers temps font leur effet. Coté paysage, c'est sublime. En partant de la vallée jusqu’en haut du glacier, on se fait tous les étages de végétation. Les courses en montagnes, c’est vraiment magique... Le soleil est même de la partie, un peu trop même...
La montée du glacier reste une partie compliquée (sol friable, humide et très raide), mais peu de neige/glace sur cette partie. Les crampons faisaient partie du matériel obligatoire, mais je n’aurais pas à m’en servir. La redescente s’annonce enfin… Mais la descente n’est pas forcément la partie la plus facile. Les jambes sont fatiguées, et les genoux et quadriceps vont trinquer…
J’ai passé 15j d’été l’année dernière dans ce massif et je retrouve certains sentiers empruntés. Je sais que ma femme et des amis de passage m’attendent sur le parcours, et cela m’aide à avancer. Je dépasse quelques concurrents mal en point (problèmes de pieds…). De mon côté, hormis une fatigue musculaire, cela se passe bien.
J’arrive au lieu de rendez-vous avec mon public (10km avant la fin) : l’accueil est très coloré et très sonore. Ça reboost…
Il me reste 10km, et je viens de passer la dernière barrière horaire avec 2h d’avance. C’est donc course gagnée pour moi. Mais ces 10 derniers kms vont s’avérer compliqués à gérer, car la fatigue s’est bien installée. En fait, je l’analyserais après course, mais je ne me suis pas assez hydraté et le corps à du mal. La chaleur est également forte…
J’arrive péniblement en bas dans la vallée. Il me reste 3km à faire sur du plat, le long d’un ruisseau, mais plus possible de courir. Je marche jusqu’à l’entrée dans la ville où j’aperçois mon fan club toujours très en forme qui vient m’accompagner sur les derniers 300m en chauffant le public dans la rue. Un moment incroyable qui fait que je me remets à courir, oubliant la fatigue. Je franchis la ligne épuisé mais content d’être arrivé après 11h10 de course (377ème/787, dont 93 abandons)
Il restera à savoir gérer plus correctement ce problème de boisson (on peut en effet dire cela) car comme dit précédemment, une suite plus ambitieuse arrive en septembre, le trail de serre-ponçon (86km, 5800D+) avec d’ailleurs une bonne représentation de CCWavrin avec pour le moment Céline D. et Olivier D.