Nouveau week end triathlon pour moi, toujours dans le cadre de la préparation du tri-roc, et nouveau défi. Le premier, à Beauvais, consistait à appréhender la discipline et tant qu’à faire sur une distance longue. Le second, à Cayeux, consistait à découvrir la nage en mer (et quelle mer), sur une distance plus courte.
Cette fois-ci, il s’agissait de découvrir cette discipline en VTT/Trail. Le terme exact étant alors cross-triathlon. Certains parlent aussi de X-Terra, mais après recherche, cette dénomination est réservée à une série d’épreuves bien normées (1,5km/30km/11km), organisée par une société commerciale (à l’instar d’un Ironman). Ces distances seront d’ailleurs (à peu de chose près) celles qui nous attendent début octobre au Roc d’Azur.
Chacun gérant sa préparation à son rythme (????), je décidais ce dimanche e » participer au cross triathlon de Jeumont près de Maubeuge, appelé Watrissart (jeu de mot, car se déroulant sur le magnifique site du bois de Watissart). Au programme, le modèle M : 800m de nage sur un plan d’eau, 18km de VTT, 8km de trail. Un modèle S se déroulait le matin (400m/9km/4km), mais tant qu’à se déplacer, autant en profiter un maximum.
L’inscription fût elle-même une épreuve, car attendant le dernier moment pour m’inscrire le vendredi soir (j’attendais la stabilisation de la météo et la disparition des orages), je vis avec déception que les inscriptions étaient closes (visiblement, une confusion dans les dates annoncées sur le site). Après quelques bouées de détresse envoyées au hasard, j’arrivais à joindre l’organisateur qui me confirmait la clôture, mais allait voir ce qui était possible de faire avec son prestataire qui gérait chonometrage et inscription.
Samedi 10h, coup de téléphone : inscription réouverte à l’instant, juste pour moi. 5mn après, c’était fait. J’en serais ! Mille merci à l’organisateur et au site Sport en avesnois pour avoir relayé le message. D’autres n’auront pas eu cette chance (à en croire quelques messages sur facebook)
Après mes 2 expériences aquatiques précédentes, la distance de 800m en eau douce me paraissait maintenant quelque chose de très abordable. C’est donc sans trop de pression que je me suis rendu sur site : un joli espace boisé, avec un petit plan d’eau.
Renseignement pris, il s’agira de faire 2 tours du plan d’eau, autour de grosses bouées, avec une désormais classique « sortie à l’australienne ».
Pas énormément de personnes par rapport aux précédents tris. L’ambiance y est plus familiale. Après le passage du contrôle, me voilà dans le parc à vélo. Placement libre cette fois-ci. Après avoir organisé mes affaires au mieux, il nous est demandé de sortir sacs, caisses du parc à vélo. Un dilemme se pose sur l’équipement VTT : emporter ou pas du matos de réparation. En général, tout cela se range dans le sac à dos. Pour mon premier tri-cross, je l’ai emporté au cas où, en me demandant comment faisaient les autres. J’ai également emporté une sacoche de selle, au cas où également (cependant peu adapté avec les vibrations du VTT). Au final, après avoir rapidement observé les équipements des autres concurrents, je prendrais le risque de ne rien emporter. Le règlement précise que les réparations se font en autonomie sur place ou dans le parc à vélo. On verra bien… (Pas de problème au final, mais j’ai cru comprendre que quelques concurrents avaient dû abandonner sur ennui mécanique)
Le départ est donné la Miss locale. Ma montre, sans doute sous le charme en profite pour rebooter. J’arriverais à la mettre en route après 50m de nage.
Parlons-en de la nage. Cette fois, j’ai pris soin d’aller me mouiller avant la course, histoire de remplir la combinaison, et d’éviter une montée cardiaque trop importante au démarrage. Je laisse partir les fous furieux (je le reverrais de toute façon à vélo lorsqu’ils m’auront pris un tour) et j’y vais à mon rythme, sans pression. Et pour une fois, cela se passe bien. Un peu de temps pour trouver mon rythme et ma respiration, comme à chaque fois, mais globalement, ça passe assez facilement. Je fini aux environs des 2/3 des participants, pas mécontent de moi.
Le retour au stand est plus problématique. Je pers pas mal de temps à enfiler chaussettes, chaussures et surtout gants (pas facile en étant mouillé). Le tableau des scores sera sans appel : dans les derniers…
Vient le VTT. Lors des 2 premiers tris, cette discipline était la partie « tranquille ». Non qu’il s’agisse de se reposer, mais elle permettait de récupérer des efforts de natation (manger, boire…). Seules les jambes fonctionnaient. En VTT, il en va tout autrement. Ça commence très fort par une montée technique qui m’obligera à pousser le vélo. Et les changements de rythme seront constants. Le parcours est bien technique, sur un site qui ressemble un peu à celui de Wingles. Au total, 4 tours à faire (18km, 600m de D+).
Enfin vient la course à pied, en mode trail sur le même site (2 tours à faire, 8km, 250 de D+). Je dis « enfin », mais ce ne fut pas non plus une partie facile. La encore, le terrain est technique, certaines montées bien raides (des cordes ont même été disposées pour aider les coureurs). Ayant un point à un instant, je décide de marcher un peu. Je me fais alors doubler par une dame (elle finira 2ème sur le podium) qui me crie : « allez, on ne lâche pas. A ce niveau, c’est la tête qui prend le relais ». Je me remis en route illico…
Au bout de 2h50 d’efforts, je passe la ligne d’arrivée bien fatigué, tant au niveau musculaire que cardio. Il me faudra au moins 1h pour retrouver un apaisement cardiaque (après un passage dans l’eau du lac)
Encore une fois, une superbe expérience. Les tris s’enchainent et ne se ressemblent pas. C’est un peu le l’intérêt de la discipline : pas de monotonie, tant pendant les entrainements que pendant les épreuves.
Organisation impeccable, ambiance sympa, parcours techniques : j'espère qu'une délegation plus importante de Wavrin y sera présente l'année prochaine.
Reste maintenant à venir le véritable objectif tri de la saison : le tri roc qui se déroulera le 05/10 à Frejus. Restez connecté…