En ce dimanche 4 juin le raid Paris-Roubaix VTT était au programme et 10 licenciés du club y participé : Arthur et Frédéric B, Frédéric A, Daniel V., Laurent G., Laurent L., Jean-Philippe L., Sébastien S., Guy L. et moi-même.
Nous nous étions donnés rendez-vous à 6h45 à Wallers pour un départ vers 7H. Etant donné le monde et un très grand nombre de voitures bloquant certains axes ce n'est que vers 7H30 que nous prîmes le départ. Départ tonitruant car au bout de 500 m c'était l'entrée de la fameuse tranchée d'Aremberg qui pour nous cyclistes reste un mythe.
Après une tentative sur les premiers pavés ce fut pour la plus grande partie du groupe le choix du bas côté qui reste beaucoup plus accessible. Jean-Philippe, qui reprenait le VTT depuis plusieurs mois, me disait être un peu contracté et peut-être aussi impressionné par le site, il cherchait à trouver son rythme mais il ne tarda pas après quelques coups de pédales à retrouver son aisance. A la sortie de la tranchée peu de répit car enchaînement sur des sections pavées mais cela nous le savions et nous l'avions choisi. A chaque entrée de secteur pavés et de chemin je me retrouvai en queue de groupe certes certainement en souvenir de ma chute d'il y a 2 ans mais aussi parce que je ne voulais pas présumer de mes forces sachant que l'effort était long et difficile. Car, en comparaison de Lille-Hardelot où certes il y a les kilomètres là il faut ajouter l'attention de la trajectoire sur les secteurs délicats et surtout les soubresauts qui au fil des kilomètres engourdissent quelque peu les bras et le haut du corps. Plusieurs fois je
proposais à mes compagnons de ne pas m'attendre sachant que je les retardais quelque peu mais aucun ne voulut partir et c'est donc groupés que l'on arriva au sortir d'un chemin face à notre président Vincent venu en vélo pour immortaliser notre raid. Pendant quelques kilomètres Vincent nous accompagna en faisant pratiquement le double de kilomètres car il ne pouvait emprunter les sections pavées et surtout les chemins. Au kilomètre 35 nous arrivâmes au premier ravitaillement à Flines-Les-Raches lieu où Vincent nous quitta. Après le pointage et un petit encas, histoire de reprendre quelques forces, nous voilà repartis en direction d'Attiches lieu du second ravitaillement. Comme nous le constations avec Guy et Frédéric le parcours était différent et jonché de longs secteurs pavés, plus que les autres années. Au détour d'un de ces secteurs notre benjamin Arthur nous fit une petite frayeur en dérapant de la roue avant, pour se retrouver à terre mais heureusement sans conséquence pour lui et son engin. Un peu plus loin nous arrivions sur des chemins connus car approchant de Mons en Pevèle nous empruntions notre tracé du 60 km. Au sommet de Mons en Pevèle nous dûmes mettre un pied car un goulot très étroit et difficile provoqua un bouchon. C'est à ce moment là, alors que nous devions effectuer une descente jonchée d'obstacles, que notre ami Guy fit une cabriole en faisant le grand soleil. Une fois de plus pas de mal pour lui et son engin mais par contre son garmin en subit les conséquences avec son attache cassée et son écran fissuré. Ce passage délicat terminé on fila vers Attiches au km 65 lieu du second ravitaillement où sandwichs et gâteries nous étaient proposés à volonté. La pause fut un peu plus longue pour refaire le plein d'énergie et repartir en côtoyant certains cyclos qui participaient à la randonnée de Phalempin. A l'entrée de la forêt on tourna à droite pour, à travers champs, prendre la direction de Seclin et suivre la ligne TGV en empruntant des petits chemins très agréables qui nous étaient totalement inconnus. Il était à peine 13h lorsqu'on arriva à Bouvines notre dernier ravitaillement, km 95, sous les acclamations du public. Une fois de plus un ravitaillement
somptueux avec du sucré et salé et comme boisson en autre du Coca Cola. Il nous restait plus qu'à conclure ce fameux raid en passant par le mythique carrefour de l'arbre qui trottait dans la tête de notre débutant Jean-Philippe. Toujours bien groupés et toujours dans le même ordre, je fermais la marche, mais sentant que j'avais encore suffisamment de ressources pour suivre de plus près mes compagnons évitant de les retarder. C'est dans un décor de course cycliste, avec des nuages de poussière comme on a pu le voir à la télévision, que nous passâmes le carrefour de l'arbre toujours encouragés par des spectateurs. Inutile de vous dire que pour notre benjamin Arthur, toujours aussi fringant, ses yeux brillaient de toutes parts, réalisant un de ses rêves et la suite allait le combler. Arrivant sur Willems il nous restait le dernier secteur pavé à franchir et c'est Frédéric qui me l'annonça. Dieu qu'il nous fit mal ce dernier secteur et qu'il fut long à franchir avec une succession de virages et de concurrents à doubler éprouvant quelques difficultés à terminer. Enfin le panneau Roubaix et la fameuse avenue qui nous amène au vélodrome. C'est là que nos 2 novices Arthur et Jean-Philippe eurent leurs derniers frissons car dès l'entrée du vélodrome la foule nous encouragea en criant et surtout on entendit le bruit de la cloche indiquant le dernier tour où certains d'entre nous se permirent le luxe de grimper sur l'anneau. C'était fait, nous avions réussi et Arthur retrouva avec grand plaisir sa mère présente sur la ligne d'arrivée et la première à le congratuler pour son second exploit de l'année après Lille Hardelot. On se félicita tous de notre parcours et de notre entente en se tapant dans la main. Daniel estimant peut-être pas suffisamment fatigué pris l'initiative de rentre en VTT à Wavrin. Il m'avoua par SMS s'être trompé de route et avoir allongé son retour si bien qu'il termina avec plus de 160 km au compteur alors que le notre affichait 123 km, chapeau Daniel. Un grand merci à mes compagnons pour ce fabuleux raid et surtout félicitations à Athur qui mérite parfaitement sa récompense sportive de ce vendredi à 18h30.
Quelques photos dont celles en plein effort et la vidéo d'Arthur.