Enfin on y est, c'est le jour de Lille Hardelot et comme annoncé je suis au rendez-vous de 6H pour retrouver mes compagnons. Au moment de me préparer près de ma voiture, j'ai la joie de rencontrer tous les participants du groupe de Maxime comme Jean-Philippe, Sébastien, Thierry, Philippe et les autres.Tous sont heureux d'en découdre et tous nous sommes en tenue d'été car la température est déjà de 20 degrés.

Accompagné, de Pierre, Thierry et Quentin je me rends à la salle où nous avons la surprise de voir Laurent et Vincent qui sont déjà en action pour préparer l'arrivée du bus et surtout pour gérer toute l'intendance pour notre arrivée à Hardelot. Bravo à eux car, eux aussi, ils vont rouler pour rallier Hardelot en vélo. Alors que nous étions prêts à partir on vit arriver en courant un kényan blanc à pieds nus, il s'agissait de Geoffrey suivi de son père Jean-Luc en tenue très élégante de nuit ce qui évidement fit l'admiration de tout le groupe.

Finalement nous étions près d'une quinzaine à partir sachant qu'en route nous devions prendre Adélino accompagné de Maurice. Comme prévu nous rattrapâmes le parcours à Radinghem et en route pour la grande aventure. Il faut dire que les conditions climatiques étaient excellentes avec même un léger vent favorable ce qui nous permit de progresser assez rapidement. Après une bonne trentaine de km nous eûmes droit à notre première crevaison, il s'agissait de Quentin, ce qui nous permit de constater que déjà beaucoup de cyclos avaient fait comme nous. C'est certainement l'annonce d'orages en début d'après-midi qui incitèrent beaucoup à partir plus tôt.

Burbure était le lieu du premier ravitaillement où l'on apprécia les fruits et les gâteaux qui nous étaient proposés et surtout l'eau qui déjà nous rafraîchissait. Après ce premier ravitaillement, où Maurice nous quittait, on attaquait enfin les premières difficultés avec le mont Hurtebise et le mont Robin. Ces premières difficultés n'entamèrent guère la cohésion du groupe et c'est tous ensemble que l'on arriva au second ravitaillement (km 88). Comme à chaque fois nous prîmes le temps d'apprécier le travail et l'accueil des bénévoles. Certains comme Christian en profitèrent pour s’alléger et nous offrir une petite séance de strip-tease, ce que son fils Mathieu, qui nous avait facilement rattrapé, apprécia une fois de plus. C'est aussi à ce ravitaillement que Geoffrey et Samuel nous rattrapèrent ayant égaré leurs compagnons. Heureusement que Sam avait décidé de le faire cool car il nous aurait certainement rejoint bien avant, ils étaient partis à 7H15 de Wavrin et étaient déjà sur nos talons, incroyables coureurs.

Entre le ravitaillement N°2 et N°3 pas de grosses difficultés mais toujours des petites montées où au sommet on pouvait admirer des champs d’éoliennes qui avec le peu de vent tournaient à peine. Après le ravitaillement de Hucqueliers l'on savait que les grosses difficultés arrivaient et il ne fallait surtout pas oublier de se restaurer et de bien s'hydrater. Dès la sortie du ravitaillement l'on comprit ce qui nous attendait avec la côte de l'Eglise et des passages à plus de 7%. Ensuite pendant une dizaine de km l'on parcourut la très jolie vallée de la Course où je me permis de secouer le groupe afin de bien préparer les dernières grosses difficultés. Enfin nous fûmes au pied de la fameuse côte de Parenty avec ses gros pourcentages à plus de 10% et où l'on vit un long chapelet de cylos, parfois même à pied, tentant tant bien que mal de gravir cette difficulté. C'est ainsi que l'on se permit de doubler certains cyclos qui, quelques kilomètres auparavant, semblaient bien plus costauds. Dans ce genre de randonnée la principale difficulté est la gestion de l'effort et là je pus remarquer que beaucoup ne savaient guère le faire d'autant plus que le soleil, de plus en plus chaud (il était 11H45), transformait cette montée en ascension d'un grande étape alpestre. C'est au sommet de la côte que nous rattrapâmes Ethel et Eric qui attendaient Bernard, ce dernier ayant quelques difficultés pour terminer sa montée.

Ethel était rayonnante et ravie de participer à son premier grand événement cyclotouriste. Devant attendre Michel quelque peu attardé, je proposais à Gauthier et Eric d'avancer jusqu'au prochain ravitaillement. Avec Guy nous attendîmes donc l'arrivée de Michel qui souffrait d'un genou. Après un massage du genou par Guy et surtout avec ses conseils avisés de braquet pour gravir la côte de la Blanche, nous rejoignîmes nos compagnons au dernier ravitaillement.

C'est à cet endroit que Michel creva de la roue avant. Excédé et très en colère, je rassurai Michel en essayant de minimiser l'affaire. Pierre prit de suite en charge la réparation de la roue avant pendant qu'avec Michel on profita des gâteries proposées. Alors que Michel toujours en colère et quelque peu embêté de ce qui lui arrivait se reprochait de nous embêter. Je luis expliquais que s'il se faisait de tels reproches il n'avait qu'à faire Lille Hardelot seul mais, qu'à partir du moment où il s'était inscrit avec nous on ne le lâcherait pas, c'est cela l'esprit club. En conclusion et pour terminer le débat j'ajoutais que personne n'était à l'abri d'un pépin.

Alors que nous étions sur le point de repartir Eric et Pierre me signalèrent que Bernard semblait très fatigué et qu'il fallait un peu attendre avant de repartir. Suivant leurs conseils, on installa Bernard à l'ombre et l'on tenta de le rafraîchir. Voyant le peu d'effet de ce repos forcé je pris la décision d'appeler Vincent (qui heureusement était déjà arrivé) et je lui demandai de venir chercher Bernard ce dernier étant incapable de terminer le parcours( 17 km) d'autant plus que je connaissais la topologie de la fin de parcours. Bernard, voyant qu'il n'avait pas le choix accepta d'attendre la voiture et nous pûmes ainsi terminer ces 17 derniers kilomètres où l'on eut l'occasion de dépasser Eric en compagnie de Guillaume.

A 1 km de l'arrivée, comme nous l'avions demandé, le groupe de Maxime nous attendait ainsi que celui d'Eric et le mien. C'est ainsi que nous fûmes une trentaine à accompagner notre petite Ethel, en tête du groupe ce qui fit soulever des tonnerres d’applaudissement et des cris de joie pour féliciter notre jeune cycliste. Gageons qu'Ethel et Gauthier, son papa, garderont un très bon souvenir de cette arrivée triomphante, dommage que nous n'ayons pas de vidéos ou de photos de cette arrivée mais nous l'avons tous à l'esprit et cela restera un très bon souvenir. Papy Paul-André nous a confirmé que c'était très beau et très impressionnant de voir notre groupe accompagner Ethel.

Il était plus de 13h30 lorsqu'on retrouva nos accompagnantes et nos accompagnants au bus dont notre ami Pierre-Marie, ce qui nous fit énormément plaisir. Une fois de plus j’appréciai la dextérité et la gentillesse de Lucien et Jean-Luc pour prendre en charge mon vélo et ainsi me permettre plus rapidement de faire une petite toilette. Entre temps, nos dévoués Laurent et Vincent nous ramenèrent Bernard qui, malgré quelques repos, semblait encore bien perturbé. C'est ainsi qu'avec sa femme nous prîmes la décision d'appeler les pompiers qui l’emmenèrent à l’hôpital de Boulogne. La suite vous la connaissez et Bernard continue doucement à récupérer de ses efforts.

Le temps de prendre une petite boisson servie par Geoffrey et Jean-Luc nous prîmes la direction du restaurant où nous attendait un bon repas copieux. Certes l'heure était un peu tardive (16h) mais on apprécia de se retrouver tous ensemble chacun allant de son commentaire. C'est ainsi que je pus voir un Marcel et un André radieux d'avoir participé et partager avec nous ces bons moments et ainsi se rappeler d'autres Lille Hardelot.

Vers 18h30 Vincent sonna le rappel et la journée se termina avec un voyage en bus sous surveillance de Jean-Luc qui avait décrété que nous ne devions pas dormir. Curieusement la seule personne qui dormit ce fut son petits fils Jules, ce qui prouve bien que nul n'est prophète en son pays, sacré Jean-Luc.

Merci à toutes et à tous les participants pour cette belle journée en votre compagnie et surtout à Laurent et Vincent pour la gestion très importante de l'intendance, rendez-vous l'année prochaine pour un autre Lille Hardelot.