Pour ce dimanche j'avais demandé à Frédéric de nous proposer un parcours avec un vent favorable pour le retour. Ce dernier, très attentif à la météo, nous proposa un parcours en direction de Lillers sur une longueur de 94 km.
Le matin alors que je me préparai à partir je reçus un SMS de Frédéric m’annonçant son absence au rendez-vous ce dernier ayant passé une très mauvaise nuit, certainement due à une forme d’indigestion. Si je voulais donc faire le parcours il me fallait souhaiter avoir un de mes compagnons avec un GPS ayant chargé le parcours annoncé la veille sur Facebook. Eurêka, Maxime D. présent au rendez-vous et surtout participant au groupe privé sur Facebook avait chargé le parcours.
C'est donc sous la conduite de Maxime que nous partîmes David P., Christian D., Thomas le décathlonien et moi-même. Le tracé nous emmenait vers La Bassée en passant par Salomé et je me rendis compte très vite que nous avions le vent de face mais surtout que Maxime et David avaient des jambes de feu. Après la traversée de La Bassée ce fut direction Lillers en passant par Breuvy et sur le côté d'Essars où je demandais à mes deux leaders de lever le pied car le rythme était un peu trop élevé pour moi. Juste au moment où l'on rattrapa le groupe de Pierre Gilles qui avait pris plus direct. Peu après, au km 38 Daniel V., Pascal L. et Patrick M., partis un peu après nous, nous rattrapèrent. C'est donc à 7 que l'on arriva à Lillers but de notre sortie et là on en profita pour faire une pause ravitaillement.
Après quelques ajustements sur le vélo de Thomas nous repartîmes et bravo à Fred nous avions le vent dans le dos. L'allure évidement augmenta rapidement et je laissai mes compagnons se défouler. Rapidement ils se rendirent compte que je ne suivais plus et levèrent le pied. Alors que nous roulions tranquillement sur une petite route tortueuse je remarquai au milieu de la route comme une traînée d'eau. A l'amorce d'un virage sur la gauche je voulus bien me remettre sur la droite et alors que je coupai ce filet d'eau ma roue avant se déroba et très rapidement je me retrouvai au sol. Malheureusement Pascal voulant m'éviter fit aussi une chute et apparemment plus conséquente que la mienne. Rapidement je me relevais et j'entendis un homme sur le bord de la route nous crier «Je m'en doutais qu'il y allait avoir des chutes car c'est de l'huile et c'est glissant». En moi-même je me dis merci monsieur mais vous auriez mieux fait de nous prévenir 😁. Bref, on fit un petit constat des vélos, celui de Pascal n'avait à première vue rien et le mien juste déraillé, le guidon un peu de travers avec la cocotte de frein droit déplacée. Sur le coup je râlais car mon vélo rentrait juste de révision mais, plus de peur que de mal, en quelques secondes tout était remis et pas une griffe alors que mes habits étaient griffés sur tout le côté gauche (heureusement le président va nous donner nos nouveaux équipements).
On constata quand même que ce filet était bien un filet d'huile, certainement perdu par un véhicule car il continuait sur plusieurs dizaines de mètres, et que donc ma chuté était bien une glissade comme ma précédente chute il y quelques années au rond point de Wavrin.
Mes compagnons s’assurèrent de mon état physique ainsi que de celui de Pascal qui semblait plus problématique. Je sentais bien quelques douleurs sur tout le côté gauche mais supportables et surtout me permettant de remonter sur le vélo. Pascal en fit de même mais après quelques coups de pédale ce dernier se plaignit de douleurs au niveau des côtes. On décida avec Christian et Patrick de nettement baisser l'allure et d'accompagner tranquillement Pascal, les autres continuant car certains avaient des impératifs horaires. Il nous restait un petite trentaine de km pour revenir sur Sainghin lieu de résidence de Pascal et on se rendit compte rapidement que cela n'allait pas être une partie de plaisir pour lui. Je connais un peu la résistance de Pascal pour l'avoir vu à mes côtés grimper des cols, et force était de constater qu'il avait certainement un vrai problème physique.
Tant bien que mal nous arrivâmes à Sainghin vers 11H45 et on laissa Pascal rentrer nous promettant de se faire ausculter rapidement. Avec Christian et Pascal on rentra rapidement sur Wavrin puis après toujours avec Patrick direction Lille.
Je rentrai sans difficulté sur Lille vers 12h30 et rapidement pris ma douche. Là je constatais les dégâts sur tout mon côté gauche éraflures et je pressentais de futures douleurs. En fin d'après-midi Patrick m'annonçait que Pascal avait 2 côtes cassées et une immobilisation de 3 semaines alors que moi je ressentais des douleurs sur le corps et surtout aux cervicales.
Heureusement la nuit fut bonne mais le lever me rappela rapidement ma chute de la veille. Personnellement j'ai eu de la chance contrairement à Pascal, et j'en suis assez désolé, car c'est à cause de moi qu'il est tombé.