Six jours après Troyes, c’est parti pour le triathlon de Fourmies. Une épreuve inconnue pour moi et non prévue au programme. Des amis souhaitant le faire m’ont demandé si je voulais les accompagner et, forcément, on ne peut refuser une invitation. Et ce fût sans regret car en plus de passer un très bon moment avec eux j’ai eu l’occasion de découvrir une épreuve très agréable. Il s’agissait d’un M avec 1400m de natation, 38 km de vélo et 10 de cap.
Une fois les dossards pris, nous aurons l’occasion d’assister à l’épreuve de 3e Division organisée avant la nôtre. Ya pas à dire, on n’est pas dans le même monde. Ils sont costauds les mecs.
Allez c’est à nous ! On met la combi et on va dans l’eau. Deux constats s’imposent à moi : c’est plus froid (17°) et moins limpide qu’à Troyes. Mais l’eau n’est pour autant pas désagréable. On se place tous le long d’un mur, une main accrochée à une corde fixée au mur. Original comme départ. Avec Grégoire et Sylvain nous sommes côte à côte. Le coup de feu est donné. Çà part vite ? Grégoire est devant. Pour quelqu’un qui reprend juste l’entraînement, il me fait encore et toujours souffrir en Nat ! Je peine plus qu’à Troyes mais finalement je trouve ma place et mon rythme. Là aussi il y a une petite sortie à l’australienne et c’est reparti pour un tour. Je sors de l’eau et j’atteins le parc à vélo en voyant que nous ne sommes pas nombreux à être sortis. Un triathlète lâche que nous sommes environ 20e. Sachant que nous étions environ 160 hommes au départ. Je suis satisfait. Au même moment Grégoire sort de l’eau. Nous sommes dans les mêmes temps.
C’est parti pour le vélo. Les jambes semblent avoir récupérées de Troyes. Alors on fonce. Enfin pas de trop car les premiers kilomètres annoncent la couleur : ça monte ! Dans le même temps je me rends compte que je n’ai pas appuyé sur ma montre en sortant de l’eau. Bravo les temps vont être faussés puisque dans la natation figurera la transition et 1km de vélo. Bref passons ! Ensuite arrive une portion plus facile ponctuée de montées mais surtout vent de dos. Je remonte quelques triathlètes. Puis demi-tour pour refaire quasiment la même chose à l’envers mais avec le vent de face et il souffle aujourd’hui. Je me retrouve avec un triathlète de Dunkerque avec qui je ferai la fin du parcours. Tantôt il se mettra en point de mire, tantôt ce sera moi. Avec un vent pareil cela motive même si nous ne sommes pas dans la roue. Nous terminerons le parcours sous la pluie. Je consulte rapidement ma montre qui m’annonce un peu moins de 36 de moyenne et 450 mètres de D+. Je suis content de retrouver de bonnes sensations après Troyes.
J’arrive au parc à vélo et là surprise, il n’y a quasiment pas de vélos. Je pars en course à pieds non loin de mon compagnon de route qui a pris les devants. Je demande à une spectatrice si elle connaît ma place. Il m’annonce 4e. Je me sens obligé de la faire répéter. Dans ma tête forcément ça s’agite. Je n’aurai pas souvent l’occasion de monter sur un podium. Et je sais qu’au-delà du triathlète qui est devant (le 3e car les deux premiers sont trop loin et intouchables), il y a des concurrents sérieux qui peuvent revenir. Alors je joue le tout pour le tout et je me mets au rupteur. Tout de suite je prends la troisième place. Je passe au premier des deux tours en troisième place mais j’entends le speaker annoncer que 2 concurrents sérieux ne sont pas loin. Alors on poursuit et on verra. La première moitié du parcours est en faux plats montant constant. Je souffre mais ça passe. Mais moins vite qu’au premier tour. Arrive l’amorce du faux plat descendant. Çà peut le faire. Mais à un peu plus de 2 km de l’arrivée, j’entends qu’on arrive de l’arrière et je vois deux coureurs me passer. Un temps je pense accrocher mais ça va trop vite et je risque d’exploser et de tout perdre. Alors on tient pour le top 5 et ça passe.
Grégoire et Sylvain termineront non loin à la 21e et 22e place.